LA FABRICATION

Parmi les initiatives récentes déployées par notre Maison, l’appel à des artisans gantiers au Portugal (pour le cousu main) et en Hongrie (de même tradition gantière) a permis de contribuer à la pérennisation de notre métier tout en étant un parfait complément à l’activité de Millau.

Depuis 2010, pour assurer la transmission de nos compétences uniques, nous avons lancé un plan de formation interne en vue de recruter et former dans l’atelier à Millau un talent tous les deux ans.

Les cuirs d'ovins, majoritairement élevés en label bio pour la production de viande ou de lait, sont recyclées et traitées par une mégisserie en Italie.

Depuis 2018, Maison Fabre recycle 100% de ses chutes de cuir. 

VISITE GUIDÉE DANS LA MANUFACTURE

À LA DÉCOUVERTE DE LA GANTERIE DE MILLAU ET DE SES SECRETS DE FABRICATION EN 9 ÉTAPES

Classiques, graphiques ou ludiques, les gants Maison Fabre sont conçus dans le plus grand respect d’un savoir-faire traditionnel : des pièces d’exception pour une élégance jusqu’au bout des doigts.

1 – Sélection des plus belles matières auprès des mégisseries en France, en Italie, au Portugal, en Nouvelle-Zélande ou en Espagne en fonction de leur grain et de leur rondeur.

2 – Bain de couleur auprès du coloriste pour déterminer la finition souhaitée.

3 – Contrôle et préparation des lots pour « fournir » le maître coupeur. La peau, une fois sélectionnée, est humidifiée au tampon, talquée puis « travaillée », étirée dans le sens de la longueur et de la largeur. Le coupeur définit la surface du gant en traçant un carré sur la peau avant de la découper à l’aide de ciseaux. C’est le dépeçage. Le morceau de cuir est à nouveau étiré dans le sens de la longueur aux dimensions du gabarit. C’est l’étavillonnage. La peau est découpée sous forme de rectangle puis étirée au maximum.

4 – Mains droite et gauche, pouces fourchettes (empiècements de cuir que l’on trouve entre les doigts), bandelettes sont réunis par paire pour former une « passe de gants ».

5 – La passe et ses indications sont confiées à une « petite main » qui marque chaque morceau de cuir coupé à la main avec des plaques de zinc numérotées de 01 à 999. Chaque paire coupée dans la même peau reste ensemble pour le montage. Chaque peau étant différente, cela lui confère un caractère unique.

6 – Chaque pièce est coupée à l’emporte-pièce selon la forme définie du gant. Il en existe un par type de gant et par pointure. Les doigts sont séparés, l’emplacement du pouce est évidé lors de cette opération appelée « fente ».

7 – les morceaux sont alors assemblés prêts à ê̂tre brodés, à la main, ou à la machine. Les gants sont ensuite cousus en piqué anglais sur des anciennes machines. On assemble le pouce avec le gant, place les fourchettes, pose les accessoires, pour la première fois le gant apparaît.

8 – La doublure, véritable gant à l’intérieur du gant, est cousue à l’extrémité de chaque doigt. Les doublures sont contrôlées lors du baguettage à l’aide d’une baguette ou ouvre-gant.

9 – Le passage dans la « main chaude » est l’ultime étape. Le « dressage » consiste à ganter la paire sur une main métallique ancienne chauffée électriquement pour sa mise en forme définitive et derniers contrôles.